dimanche 21 novembre 2010
Eline Gervais
L'invitation au voyage, 2010
1,90 x 90 cm
Encre sur papier
Dessin représentant une construction imaginaire d'un ailleurs, un idéal, un lieu lointain et magique chargé d'exotisme. L'Ailleurs comme un paysage perdu, remémoré et réinventé. C'est cet autre lieu que ici, celui qu'on imagine, qu'on rêve et qu'on envie. C'est un inter-espace, un entre-deux mondes, un ni l'un ni l'autre qui permet l'évasion.
Julie Guillaume
Julie Guillaume
Germination d'humanité.
Dessin sur papier
110 x 180 cm
2010.
Il y a une base, un commencement, une origine.
De proche en extrême, tout a su pousser dans un même sein. Un berceau riche et chaud; le cœur battant d’une grande racine commune situé entre deux eaux, entre deux terres.
En s'interrogeant sur cette racine originelle, en se demandant quelle pouvait-être sa forme, il apparait comme possible qu'elle eu un aspect nerveux et musculaire entremêlé, entrelacé, subissant une compression dont l'origine n'est pas visible.
Elle est nouée, noueuse. Elle s’étire laborieusement vers l'extrémité de son espace, en même temps qu'elle semble tomber tel un corps en déséquilibre. La germination se faisant, elle s'est divisée en deux pousses principales, deux entités, deux cultures sensiblement différentes.
Jeanne Rimbert
Le Calife et les concombres
Jeanne Rimbert - Elias Palida
Faïence noire et rose émaillée montée sur fil de fer - biscuit de faïence blanche.
L'installation, qui tient son nom d'un des contes du recueil des Mille et Une Nuits, est un hommage aux traditions d'accueil très présentes dans les cultures orientales. La plante potagère, cultivée en orient dès l'antiquité, est en effet synonyme d'abondance et de prospérité, et l'offrir au visiteur est une manière de bien l'accueillir. Dans le conte, le Calife achète ainsi généreusement tous les concombres que lui propose le paysan, l'histoire se terminant sur cette phrase : "le paysan était un homme riche quand il repartit chez lui; quant au Calife, eh bien, il mangea des concombres pendant deux semaines."
Celle qui mangeait les petits enfants
Jeanne Rimbert
Installation - Fauteuil : bois, tissu rebrodé et clous en métal - Costume sur manequin : tissu rebrodé et rembourré - Vasque en faïence rose émaillée sur tissus et cuirs rebrodés - suspensions en faïence rose émaillées avec crochets en métal.
En écho à l'installation Le calife et les concombres inspirée des contes orientaux, cette "reconstruction" emprunte son univers aux contes occidentaux d'ogres et d'ogresses popularisés par Charles Perrault. Ici est imaginé ce que pourrait être l'univers de cette femme mangeuse de chair fraîche à la nature destructrice et dont les mets de prédilection sont les petits enfants.
Entre rêves et cauchemars, beauté et monstruosité, humanité et animalité, réalité et fiction, le personnage de l'ogresse rejoint le panthéon des chimères orientales. Car les archétypes des contes façonnent aussi bien les traditions culturelles que les mythologies universelles.
Paysages
Jeanne Rimbert
Installation - photographies numériques tirages A4 - fleurs : papier plastique, tiges de métal, socles en bois.
Habituellement galerie d'art oriental traditionnel, cet espace était peuplé de tableaux de paysages, copies de grands maîtres du genre. La série de paysages photographiés proposés ici semble mettre un terme à " l'artialisation " * qui s'opère dans les paysages peints, l'objectivité du médium ne permettant aucune déformation par le regard de l'artiste.
Quelque chose d'inhabituel pollue cependant l'impartiale réalité délivrée par l'objectif, laissant s'emmêler réalité et fiction. Racines et fleurs étranges, arrachées à l'imaginaire duquel elles sont nées, peuplent ces paysages qui deviennent un espace où les espoirs prennent forme, les névroses s'épanouissent et les souvenirs se métamorphosent.
*Alain Roger
Alexandra Vincent
Alexandra Vincent
Détonantes rencontres
Crayon de couleur et pastel gras sur papier blanc
Le travail que j'expose à la galerie Sora prend directement sa source dans l'atmosphère qu'elle dégage.
Inspirée de l'orientalisme du lieu, et à partir d'influences diverses (issues de livres, de mosaïques, de frises, de bas-reliefs, de tissus, de papiers peints ou d'habits croisés dans la rue), j'ai créé un rouleau de motifs orientaux, mêlés à des formes plus occidentales connues de l'art graphique contemporain.
La pièce réalisée prend des allures de patchwork coloré dont la composition révèle certains contrastes.
D'une part, il y a un contraste entre les deux outils utilisés : le crayon de couleur et le pastel gras, et d'autre part, entre les couleurs, les matières.
En effet les différents paliers de motifs tentent de s'accorder entre eux et créent parfois une dissonante harmonie. Sur le fil du rasoir.
Chaque motif est un code venu du milieu dont il est issu. Ils se côtoient ici, à cet endroit, sur cette surface. Je leur donne une occasion de "sortir du cadre", de communiquer, de synesthésier. Ils ne se rencontreront probablement pas ailleurs. Ici, les formes n'obéissent pas nécessairement à des règles précises de répétition, de symétrie ou de géométrie. Ici, les échelles sont distordues, les motifs sont "pris" dans le "pli". Les repères s'égarent, l'aléatoire surgit.
Une nouvelle peau se crée, une unité surprenante prend vie. Naît une enveloppe paysagère, rythmée par les aplats, les répétitions et les silences qui la composent.
A travers ce travail, je veux enlever au motif sa fonction décorative et ornementale pour le laisser évoluer seul, hors des tapis d'orient où jadis il prit sa source.
lundi 7 juin 2010
lundi 31 mai 2010
Nicolas Agenal
Nicolas Agenal
17/08/1987
vit et travaille a paris
graphiste/illustrateur
"Le chameau"
acrilique, aerosol, collage et stylo sur toile
Ma peinture est un pont entre l'illustration, le graffity et la bande dessinée. J'utilise et interpréte des symboles issus de la société de consomation, inscrit dans l'imaginaire collectif que je détourne et redispose afin de les mettre en face a face, donant un résultat souvent comique ou burlesque.
dimanche 30 mai 2010
Léo Allegre
samedi 29 mai 2010
Alexandre Hoarau
Lydia Saurel
Jeanne Rimbert
Entre feinte naïveté et délicate brutalité, tissus et motifs du lieu sont analysés, disséqués ou recousus. Le tapis devient motif, le motif devient vêtement, le vêtement devient paysage. Car selon Gaugin, c'est en observant les tapis "qu'on y apprend tout ce qu'il y a à savoir sur la peinture." Le rideau devient peau, mince frontière entre intérieur et extérieur du corps, entre chair et objet. Les coutures deviennent douloureuses, l'ornement vulnérable, la céramique périssable.Pièce par pièce, c'est un drôle de salon qui s'installe, fossile vivant, sage et gluant, inerte et mouvant.