Le Calife et les concombres
Jeanne Rimbert - Elias Palida
Faïence noire et rose émaillée montée sur fil de fer - biscuit de faïence blanche.
L'installation, qui tient son nom d'un des contes du recueil des Mille et Une Nuits, est un hommage aux traditions d'accueil très présentes dans les cultures orientales. La plante potagère, cultivée en orient dès l'antiquité, est en effet synonyme d'abondance et de prospérité, et l'offrir au visiteur est une manière de bien l'accueillir. Dans le conte, le Calife achète ainsi généreusement tous les concombres que lui propose le paysan, l'histoire se terminant sur cette phrase : "le paysan était un homme riche quand il repartit chez lui; quant au Calife, eh bien, il mangea des concombres pendant deux semaines."
Celle qui mangeait les petits enfants
Jeanne Rimbert
Installation - Fauteuil : bois, tissu rebrodé et clous en métal - Costume sur manequin : tissu rebrodé et rembourré - Vasque en faïence rose émaillée sur tissus et cuirs rebrodés - suspensions en faïence rose émaillées avec crochets en métal.
En écho à l'installation Le calife et les concombres inspirée des contes orientaux, cette "reconstruction" emprunte son univers aux contes occidentaux d'ogres et d'ogresses popularisés par Charles Perrault. Ici est imaginé ce que pourrait être l'univers de cette femme mangeuse de chair fraîche à la nature destructrice et dont les mets de prédilection sont les petits enfants.
Entre rêves et cauchemars, beauté et monstruosité, humanité et animalité, réalité et fiction, le personnage de l'ogresse rejoint le panthéon des chimères orientales. Car les archétypes des contes façonnent aussi bien les traditions culturelles que les mythologies universelles.
Paysages
Jeanne Rimbert
Installation - photographies numériques tirages A4 - fleurs : papier plastique, tiges de métal, socles en bois.
Habituellement galerie d'art oriental traditionnel, cet espace était peuplé de tableaux de paysages, copies de grands maîtres du genre. La série de paysages photographiés proposés ici semble mettre un terme à " l'artialisation " * qui s'opère dans les paysages peints, l'objectivité du médium ne permettant aucune déformation par le regard de l'artiste.
Quelque chose d'inhabituel pollue cependant l'impartiale réalité délivrée par l'objectif, laissant s'emmêler réalité et fiction. Racines et fleurs étranges, arrachées à l'imaginaire duquel elles sont nées, peuplent ces paysages qui deviennent un espace où les espoirs prennent forme, les névroses s'épanouissent et les souvenirs se métamorphosent.
*Alain Roger
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