Inspiré avant tout par l'esprit du lieu, ce travail, d'une douceur toute relative, est une ré-interprétation contemporaine et personnelle d'un des tableaux initialement présent à la galerie et qui, tel un écho, est toujours exposé parmis ses jeunes disciples.
Entre feinte naïveté et délicate brutalité, tissus et motifs du lieu sont analysés, disséqués ou recousus. Le tapis devient motif, le motif devient vêtement, le vêtement devient paysage. Car selon Gaugin, c'est en observant les tapis "qu'on y apprend tout ce qu'il y a à savoir sur la peinture." Le rideau devient peau, mince frontière entre intérieur et extérieur du corps, entre chair et objet. Les coutures deviennent douloureuses, l'ornement vulnérable, la céramique périssable.Pièce par pièce, c'est un drôle de salon qui s'installe, fossile vivant, sage et gluant, inerte et mouvant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire